la Butte de Vauquois

    Le village au sommet de la butte, occupé par les Allemands dès septembre 1914 et transformé en forteresse, fut repris par le 5ème Corps en mars 1915 après plusieurs offensives sanglantes. Mines et obus de gros calibres déchiquetèrent et ouvrirent la colline en deux. On voit encore malgré la végétation une douzaine d'entonnoirs d'une profondeur impressionnante. Une lanterne des Morts où s'adosse un "poilus de Vauquois" perpétue le sacrifice des milliers de fantassins originaires du Loiret qui reposent au cimetière national non loin du nouveau village reconstruit au pied de la butte bouleversée.

    C'est en ces lieux qu'un accident tragique fit 210 morts dans nos troupes. En effet, afin de tester le lance-flamme, nouvelle technique de guerre, l'Armée française avait fait appel à une compagnie de Sapeur-Pompiers de Paris. L'idée était d'arroser d'un mélange de pétrole et d'huile les tranchées ennemies à l'aide de pompes à bras et de lances, puis de déclencher le feu avec des grenades incendiaires. Cependant, un retour de flamme causa la mort de nos 210 soldats et pompiers. Tristes morts pour ces pompiers dont la mission exceptionnelle et paradoxale était d'incendier. Une stèle a été posée en 1995 grâce à l'initiative du Capitaine Michel Labriet, ancien sapeur du génie et sapeur-pompier.

La Butte de Vauquois